
Dans l’endormitoire de mes sentiments, une porte s’est ouverte et je ne suis plus capable de l’oublier. Quelque chose n’a pas été terminé.
Je suis habitée par sa présence, une présence marquée d’absence, de dépouillement, de filaments d’impressions.
Je fais dans le très peu et c’est là que j’y réussi le mieux. Le peu qu’il reste à dire.
Du collage, des transferts de photos. J’additionne, ajoute. Avec des traits très graphiques. Savoir s’arrêter à temps, c’est vrai en dessin, c’est vrai dans les rapports avec l’autre.
Je n’aurais pas envie d’insister.
Fausser la vie.
J’y mets de la figure, du mouvement, des taches. Du corps. Faire respirer la surface.
Le souffle tranquille d’une voix qu’on n’arrive pas à oublier. Le regard porté sur soi avec désir. Les silences qui nous font être ensemble.
Travailler l’écriture comme une peinture, c’est-à-dire en mettre le plus possible devant soi et ensuite éliminer, découper, retrancher, reformer.
